Biographie

Mon enfance au Congo à mon arrivée en France

 

Je m’appelle Giovan Oniangue, je suis né le 24 avril 1991 à Brazzaville au Congo. La France, je la découvre à l’âge de 8 ans. Ma mère tenait absolument à ce que je fasse mes études ici pour devenir « un grand bonhomme » comme elle dit. Nous quittons donc le Congo, pour atterrir à Chelles en région parisienne.

 

Notre monde bougeait beaucoup mais mon rêve, lui, était toujours le même : devenir footballeur. J’ai commencé tout petit quand j’étais encore au pays. J’avais ça dans le sang. Je jouais beaucoup avec un de mes frères, Prince. Quand j’étais à Vincennes, j’étais à deux doigts d’intégrer un centre de formation mais la vie en a décidé autrement. Pour le meilleur surement car je n’allais pas tarder à prendre en main mon premier ballon orange. Mon frère Prince, lui, est aujourd’hui footballeur professionnel RC Reims en Ligue 1. J’en suis très fier.

 

De mon côté, avec ou sans football, je voulais réussir ! Quand j’ai commencé mes études, je me suis dit que je n’étais pas venu ici pour rien. Il fallait que je fasse quelque chose. Au final, j’ai obtenu mon Bac Comptabilité malgré 40° de fièvre le jour de l’épreuve.

 

Et le basket, dans tout ça ? Je vais tout vous raconter.

Mes débuts dans le basket

 

Ma rencontre avec le basket-ball n’était pas préméditée. Destin ou pur hasard ? Un peu des deux, je pense. Alors que je cherchais un lycée, on m’a conseillé de tenter l’établissement sport-étude de Saint-Nicolas à Issy-les-Moulineaux. « Mais pour y faire quoi ? Du basket-ball ?! Mais je n’y ai jamais joué…». Et pourtant essai concluant. A 15 et demi, ma découverte du basket allait changer ma vie ! Peu de temps après, j’intègre un club départemental à Issy. Tout se passe super bien, je m’entraine dur et je fais partie des meilleurs éléments de l’équipe. Dans notre calendrier était coché un match au Palais des Sports Marcel Cerdan contre Levallois. Un dimanche de basket comme les autres a priori. Sauf qu’en tribune, le coach cadets France, cadets région ainsi que le coach pro de Levallois nous observent. Pression. Je termine le match avec 27 points et un poster dunk en prime. J’étais vraiment ailleurs ! Le lendemain matin, le coach des Cadets France m’appelle: « écoute Giovan, l’année prochaine, moi je te veux, il faut que tu t’entraines tous les jours à partir de maintenant, et après ce sera à toi de bosser dur pour être en Cadet région ou Cadet France. » Mon père, ancien basketteur international au Congo, m’encourage : « c’est peut-être ta chance. Fais-toi plaisir et surtout travaille dur ! ». J’applique ses consignes à la lettre.

 

Devenir pro : un rêve réalisé

 

Tous les mercredi et vendredi, je m’entraine désormais avec l’équipe cadets région de Levallois. Pendant les vacances, je pars en stage avec d’autres joueurs. Je m’investis à fond. A la fin de saison, le titre de champions Cadets régional du 92 viendra récompenser tous ces efforts. L’année suivante, je rejoins les Cadets France, sous les ordres du coach Rodrigue Jules-Gaston. Puis vient la fusion entre les clubs de Paris et Levallois. Pour la première saison du nouveau club francilien, le Coach Espoirs m’intègre dans l’équipe mais me met tout de suite en garde : « tu n’auras pas encore le niveau pour mettre 18 points par match, mais si tu te fais du mal à l’entrainement, ça viendra ». Premier match de pré-saison, je score 20 points ! Le deuxième match, je remets ça. Le travail paie. On terminera la saison à la 2ème place et une finale contre l’ASVEL au Trophée du Futur (playoffs espoirs). La saison suivante, je redouble d’efforts, l’équipe tourne à merveille. On devient Champion de France Espoirs. Mais la malédiction du Trophée du Futur frappe à nouveau : défaite en finale contre Gravelines. Pourtant, sur le tournoi, je me sentais en forme MVP avec 22 points et 9 rebonds de moyenne.

 

Ces performances ont été décisives dans le choix des dirigeants du Paris-Levallois de m’offrir mon premier contrat pro En 2011-2012, je deviens officiellement basketteur professionnel à Paris-Levallois, club de Pro A. Un rêve éveillé !